Les membres du projet DinLang

Quatre équipes complémentaires sont impliquées dans le programme DinLang et travailleront en synergie tout au long du projet : Prismes, MoDyco, SFL et Dylis. Toutes possèdent l’expertise et l’expérience nécessaires du recueil de données sur la langue parlée et signée ainsi que la gestuelle dans des contextes familiaux, ainsi que du codage multimodal et du développement de systèmes d’annotation.

Les porteurs du projet collaborent et publient ensemble depuis plus d’une décennie dans le cadre de divers projets de recherche. Ils associent ici leurs expertises respectives pour porter leur coopération à une plus grande échelle. L’équipe Dinlang est composée d’une majorité de leurs anciens collaborateurs et doctorants, rejoints par de nouveaux membres.

Sorbonne Nouvelle – Prismes

Aliyah Morgenstern
Aliyah Morgenstern, Professeur de linguistique à l’Université Sorbonne Nouvelle, est la responsable scientifique du projet Dinlang. Sa spécialité ? Les interactions multimodales et l’acquisition du langage chez l’enfant, qu’elle étudie par le biais d’analyses de corpus vidéos recueillis, en milieu familial, dans le cadre de projets collectifs financés par l’ANR, l’Europe, le CNRS et son université. Aliyah analyse en particulier la transmission des pratiques langagières et culturelles durant les activités du quotidien. En explorant la dynamique des premiers gestes, des premiers signes, la saveur des premiers mots et aussi les échanges de regards, elle entend ainsi retracer l’entrée de l’enfant dans la langue, analyser le rôle des adultes, et enfin révéler les racines multimodales du langage.

Hélène Josse

Hélène Josse
Maîtresse de conférences en linguistique anglaise à la Sorbonne Nouvelle, Hélène Josse s’intéresse à la didactique de la grammaire anglaise en milieu institutionnel, de la maternelle au supérieur. Sa recherche porte sur les pédagogies impliquantes, comme la gamification, et prend volontiers la forme de recherche-action participative. Son implication dans la vie de l’université s’exerce dans le prolongement de son projet scientifique. Après avoir occupé la fonction de Vice-Présidente à l’accompagnement pédagogique et à la réussite étudiante, Hélène est aujourd’hui Vice-Présidente déléguée aux formations.

  • Pauline Beaupoil-Hourdel
    Pauline Beaupoil-Hourdel est linguiste et acquisitionniste, maîtresse de conférences à Sorbonne Université, INSPE de l’académie de Paris, CeLiSo UR 7332. Son travail porte sur l’acquisition de la négation et des postures multimodales d’opposition dans les interactions adultes-enfants en milieu naturel et spontané. Formatrice à l’Institut National Supérieur du Professorat et l’Éducation de l’académie de Paris, elle mène également des recherches en didactique des langues étrangères et sur les processus d’apprentissage des langues en maternelle. Ses recherches portent essentiellement sur des données filmées d’interactions polyadiques recueillies en milieu familial et institutionnel.
  • Karine Martel
    Maître de conférences en psychologie du développement à l’Institut National Supérieur de formation et de recherche sur le Handicap et les Enseignements Adaptés (INSHEA), Karine Martel étudie les processus d’acquisition du langage à travers les interactions précoces. Elle explore également le rôle de la prosodie dans les interactions verbales en contexte typique et atypique, parents-enfants et enseignants-élèves. Dans ces contextes, Karine s’intéresse plus finement à la manière dont les interlocuteurs utilisent les ressources vocales pour co-construire du sens et structurer leur discours autour de thématiques partagées.
  • Marie Leroy Collombel
    Marie Leroy-Collombel est maître de conférences en sciences du langage à l’Université de Paris, spécialiste en acquisition du langage oral et écrit chez l’enfant à développement typique et atypique. Marie s’intéresse notamment au rôle de l’input et des interactions dans le processus de (co)construction du langage par l’enfant et son entourage. Elle participe aussi à la formation des enseignants du premier degré.
Marine Le Mené

Marine Le Mené Guigourès
Marine Le Mené Guigourès est professeure adjointe au département de linguistique de l’Université du Québec à Montréal (Canada). Linguiste, Marine a acquis une expertise dans l’étude de l’acquisition du langage par l’enfant, aux niveaux morphosyntaxique, discursif et pragmatique. Ses travaux s’appuient sur des données spontanées collectées en milieu familial et en crèche et s’inscrivent dans une approche dialogique de l’acquisition.

  • Charlotte Danino
    Maîtresse de conférences en linguistique à la Sorbonne Nouvelle, Charlotte Danino s’intéresse aux mécanismes de construction de sens en se plaçant à la croisée de la linguistique, de l’analyse de discours et des sciences cognitives. Spécialiste de sémantique linguistique et discursive, elle explore différents cadres théoriques et méthodologiques et leur compatibilité, notamment la sémantique discursive et l’Analyse de Discours Cognitive. Du point de vue analytique, sa recherche porte sur les comptes rendus d’expérience à la première personne (discours sur l’événement, notamment en cours, récits d’accouchement, dialogue de résolution de problème) en portant une attention particulière aux marqueurs du discours et aux verbalisations de la perception et à leur fonction dans l’interaction et la construction de l’intersubjectivité.
Loulou Kosmala

Loulou Kosmala
Docteure en linguistique anglaise et sciences du langage, actuellement ATER à la Sorbonne Nouvelle, le travail de Loulou Kosmala porte sur les phénomènes de fluence et disfluence en interaction orale anglais-français en adoptant une approche multimodale et interactionnelle. Elle explore plus particulièrement le lien entre oralité, gestualité et positionnement à travers l’étude qualitative et quantitative de corpus vidéos présentant des contextes de communications variés (interactions dyadiques ordinaires, situations tandem, et discours institutionnel à l’université).

MoDyCo

  • Christophe Parisse
    Christophe Parisse est chercheur à l’INSERM et membre du laboratoire MoDyCo, UMR CNRS et Université Paris Nanterre. Son travail porte sur l’acquisition du langage et la linguistique de corpus. Son objectif ? Démontrer, à l’aide de données de corpus spontanées et attestées, que l’usage du langage en interaction et en immersion dans et avec le monde est capable de créer un système permettant l’échange, la communication, la réflexion concrète comme abstraite. Son approche scientifique et l’intérêt particulier qu’il porte aux corpus en tant qu’outil de recherche l’ont aussi amené à s’investir largement dans la promotion des corpus et des outils permettant de les manipuler. Il est ainsi porteur du Consortium Huma-Num CORLI, co-directeur de l’Equipex ORTOLANG et partie prenante dans la promotion des corpus ouverts et outillés en France et en Europe.
Olivier Baude

Olivier Baude
Olivier Baude est professeur de sciences du langage à l’université Paris-Nanterre. Il est membre du laboratoire MoDyCo. Après une thèse en socio-pragmatique cognitive soutenue à l’EHESS en 1998, il a orienté ses recherches vers la linguistique variationniste sur corpus et les humanités numériques. Il est actuellement en détachement au CNRS pour diriger la TGIR Huma-Num (Très Grande infrastructure de recherche Huma-Num – IR*).

  • Sophie de Pontonx
    Ingénieure de Recherche au CNRS, Sophie de Pontonx est membre du laboratoire MoDyCo, UMR CNRS et Université Paris Nanterre. Son travail porte sur l’acquisition du langage et en particulier sur celle de la temporalité en français et sur le rôle de l’interaction parents-enfants. Elle apprend actuellement la Langue des Signes Française afin d’étudier son acquisition et son développement.
  • Béatrice Godart-Wendling
    Béatrice Godart-Wendling est chargée de recherche au CNRS dans le laboratoire Modèles, Dynamiques, Corpus (UMR 7114 / Université Paris Lumières). Cela fait plusieurs années qu’elle collabore avec des psycholinguistes, des didacticiens et des spécialistes de la littérature pour jeunesse afin de déterminer des stratégies susceptibles d’aider les professeurs des écoles à enseigner la compréhension des implicites aux élèves de primaire (présupposition, implicatures, métaphore, ironie…). En point de mire : la lutte contre l’échec scolaire, le décrochage et les inégalités en matière d’éducation.
  • Camille Debras
    Camille Debras est Maître de Conférences en linguistique anglaise à l’Université Paris Nanterre. La linguistique interactionnelle, l’analyse conversationnelle, l’anthropologie linguistique, l’analyse des discours et la communication non verbale font partie de ses intérêts de recherche. Depuis sa thèse sur l’expression multimodale du positionnement interactionnel, elle se concentre sur l’analyse multimodale de la langue orale, notamment en interaction. Camille développe une approche linguistique de la gestualité co-verbale, visant à proposer une grammaire multimodale de l’oral, à travers l’étude qualitative et quantitative de corpus oraux variés : conversation ordinaire, interactions adulte-enfant, tandems exolingues, ou encore discours politique.

SFL

  • Marion Blondel
    Chargée de recherche en linguistique au CNRS et spécialiste des langues des signes, Marion Blondel est porteuse du projet DinLang pour le partenaire SFL (CNRS-Paris8). Elle étudie en particulier les liens entre la modalité visuo-gestuelle et le système linguistique, à travers des registres ou types de discours qui lui semblent révéler  le fonctionnement de la langue. C’est pourquoi elle s’intéresse au registre poétique et à sa traduction intermodale, aux interactions avec de jeunes signeurs ou avec des signeurs âgés, et y décrit notamment les phénomènes prosodiques. Marion analyse la dynamique de la co-articulation et des interactions multimodales à partir de corpus variés, parmi lesquels des recueils en famille en contexte bilingue, des entretiens avec dispositif de capture de mouvement, des performances littéraires, des narrations en contexte scolaire… Son aspiration ? Montrer que le fonctionnement des langues des signes éclaire l’appréhension des langues parlées comme langues incarnées.
  • Christelle Pépin
    Christelle Pépin intervient comme consultante en LSF / Monde des sourds et contribue à la traduction-adaptation en LSF des supports utilisés dans le projet DinLang. Forte d’une grande expérience dans les domaines de l’enseignement aux élèves sourds et de l’intervention artistique, elle suit actuellement une formation universitaire en traduction-médiation. Christelle est intervenue dans différents projets de recherche liés à l’acquisition de la LSF, financés par l’ANR ou l’Université de Paris8.
  • Ivani Fusellier
    Ivani Fusellier est maître de conférences en Sciences du Langage à l’Université Paris 8 et enseignante-chercheure au CNRS-UMR7023 (SFL-LGS). Au programme de ses enseignements-recherches : les langues des signes (approches sémiologiques, linguistiques et sociolinguistique sous l’angle des interactions langagières et socio-culturelles), les processus de création en langues des signes, la symbolique du corps et la gestualité humaine. Depuis 2000, sa recherche s’appuie sur l’analyse des corpus vidéo filmés en contexte naturel et interactionnel. Elle est particulièrement sensible à l’interface entre le geste et le signe corporel, aux potentialités du corps à donner à voir, à la proprioception, au mouvement, à l’espace et l’iconicité, à l’émergence de formes proprement linguistiques par le corps chez l’enfant et l’adulte. Parallèlement à ses recherches académiques, Ivani réalise, depuis 2016, un travail corporel via le Hatha-Yoga et les danses traditionnelles en cercles dans différentes associations.
  • Sarra El Ayari
    Sarra El Ayari, diplômée en sciences du langage et en informatique, est ingénieure de recherche en production et analyse de données linguistiques au laboratoire Structures Formelles du Langage. Elle développe des outils d’exploration et d’analyse de corpus écrits, oraux et multimodaux pour des projets de recherche. Sarra s’intéresse plus spécifiquement à l’acquisition des langues secondes en lien avec la didactique du français langue étrangère.
  • Stéphanie Caët
    Stéphanie Caët est maître de conférences en sciences du langage à l’Université de Lille. Elle est spécialiste des interactions multimodales et de l’acquisition du langage chez l’enfant, qu’elle étudie grâce à l’analyse de corpus vidéo recueillis dans divers milieux (famille, crèche, école, orthophonie) dans le cadre de projets collectifs. Stéphanie analyse notamment la manière dont les adultes permettent aux enfants, entendants ou sourds, de participer aux interactions (par des mots, des gestes, des regards). Un premier pas pour mieux appréhender la manière dont ce qu’ils disent influence ce que disent les enfants, leur acquisition de la langue et de son usage en interaction.
  • Coralie Vincent
    Coralie Vincent, ingénieure, est responsable de la plateforme expérimentale du laboratoire Structures Formelles du Langage (CNRS/Univ. Paris 8). Spécialisée dans la production, le traitement et l’analyse de données multimodales et comportementales (audiovisuel, capture de mouvement, oculométrie) dans le cadre d’expériences psycholinguistiques et de recueils de corpus, Coralie s’intéresse en particulier à l’utilisation d’outils de détection automatique sur des corpus écologiques.

Dylis

  • Mehmet-Ali Akinci
    Mehmet Ali Akinci est Professeur au Département des Sciences du Langage de l’Université de Rouen Normandie. Ses travaux concernent l’acquisition et le développement du langage chez les enfants bilingues dans une perspective psycholinguistique développementale et des contacts de langues dans les contextes d’immigration dans une perspective sociolinguistique.
  • Christelle Dodane
    Christelle Dodane est maître de conférences en phonétique à l’Université Montpellier 3 Paul Valéry (UPVM). Spécialiste de l’oral et de l’acquisition du langage chez l’enfant, notamment au niveau prosodique et gestuel, elle s’intéresse notamment aux phénomènes de synchronisation entre prosodie et gestualité, et, au sein de Dinlang, au phénomène de focalisation. Christelle a collaboré et coordonné plusieurs projets collectifs financés par l’ANR, le CNRS et l’UPVM. Elle espère retracer l’émergence des premières unités linguistiques dans le langage de l’enfant des premiers mots aux premières combinaisons de mots. Depuis peu, elle s’intéresse aussi aux pathologies neuro-développementales (autisme, trisomie) ainsi qu’aux disfluences dans le langage enfantin en comparant des enfants typiques et des enfants ayant une suspicion de bégaiement.
  • Claire Danet
    Claire Danet est post-doctorante rattachée au laboratoire Dylis de l’université de Rouen Normandie. Elle participe à différents niveaux du projet, notamment sur l’analyse des corpus et la communication auprès des familles signantes. Elle étudie par le biais d’analyse de corpus vidéos la gestualité et la production en LS selon l’approche kinésiologique. Son objectif est de comprendre l’organisation et la motivation du corps dans la communication. Pour cela elle contribue au développement d’un outil de transcription articulatoire pour décrire le corps et ses mouvements.
Diane Bedoin

Diane Bedoin
Professeure de Sciences du Langage à l’Université Rouen Normandie, Diane Bedoin étudie en particulier les enjeux linguistiques, identitaires et sociaux dans le contexte de la surdité et de la langue des signes française (LSF). Récemment, elle a travaillé sur l’accueil des jeunes sourds migrants ou issus de l’immigration dans des établissements scolaires ordinaires ou spécialisés, du point de vue des élèves, de leurs familles et des professionnels qui les accompagnent. Sur ces questions, elle privilégie une approche sociolinguistique et/ou pédagogique. Elle analyse notamment des corpus de données en français et en LSF récoltés lors d’entretiens de recherche ou d’observations de classe. Son objectif ? Mieux comprendre les caractéristiques de ce public spécifique et les modalités / stratégies instaurées.